La féminisation de la profession s’accélère

jeudi 10 janvier 2019 à 13:56
Par Guilain Omont

Résumé : Les calculs réalisés à partir des prénoms des mandataires indiquent que la profession se féminise de plus en plus vite : la proportion de femmes passe de 38,2% à 46,5% en l'espace de 5 ans, et la progression de cette année est la plus forte progression annuelle depuis 5 ans. Quelles sont les raisons d'une évolution aussi rapide ?

La proportion de femmes parmi les mandataires augmente de plus en plus vite. Elle était de 38,2% il y a 5 ans, elle est aujourd’hui passé à 46,5%. Si la tendance se maintient, on atteindra 50% dès la mi-2020…

Les raisons d’un changement aussi rapide sont évidemment multiples et difficiles à valider. Voici les pistes envisagées dans mon article d’il y a 3 ans, dans celui de l’année dernière et ses commentaires :

  • Les femmes seraient statistiquement plus compétentes pour écouter, éprouver de l’empathie, prendre soin, etc.
  • Les femmes seraient statistiquement de plus en plus intéressées par un temps de travail flexible
  • Les femmes seraient statistiquement de plus en plus intéressées par le statut d’indépendant, où le diplôme n’est pas essentiel, et où il n’y a pas de “plafond de verre” ni de discrimination suite à un congé maternité par exemple
  • Les femmes seraient statistiquement de plus en plus précaires et obligées de compléter leurs retraites

En tous cas, la tendance se confirme donc encore particulièrement cette année, et comme je l’écrivais l’année dernière, il ne serait pas étonnant qu’on se dirige vers le cas des États-Unis, où “les femmes dominent le marché de la transaction immobilière résidentielle” (source : Realtor).

Est-ce que vous voyez d’autres éléments à ce sujet : soit des causes probables de la tendance, soit des conséquences que vous observez au quotidien ?

 

Note méthodologique : les calculs ont été fait en analysant les prénoms des 22009 mandataires présents dans la base de données de meilleureseaux.com au début 2019. Ce nombre augmente de 30% par an depuis 5 ans : en 2014, l’étude a été faite sur une base de 5500 mandataires. Pour l’anecdote, le système utilisé ici permet aussi de s’apercevoir des tendances dans les prénoms. Par exemple, pour les hommes, le prénom Nicolas n’était pas dans le top10 en 2014, en 2015, ni en 2016. En 2017, il était 9ème, en 2018 il passe 4ème et en 2019 il est 3ème. De même, l’apparition en 2019 du prénom Sébastien dans le top10 est cohérent avec la tranche d'âge des mandataires… Quant à l’origine des prénoms, les résultats semblent eux aussi pertinents : par exemple, il y a de plus en plus de prénoms d’origine anglaise (pour les hommes 14.4% en 2014 à 16.8% en 2019, pour les femmes 23.3% en 2014 à 25.8% en 2019) et d’origine arabe (pour les hommes 1.3% en 2015 - absent du top10 en 2014 - à 1.6% en 2019, pour les femmes 0.9% en 2014 à 1.2% en 2019)...

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